Que ce soit pour consolider l’offre, aider un vendeur ou faire revenir les clients, les outils numériques ont désormais trouvé leur place en magasin.
Après de multiples essais de robots, bornes et tablettes, les distributeurs ont fini par épurer les solutions proposées en magasin pour garder ce qui fonctionne vraiment. « Le client ne vient pas en magasin pour se mettre sur une borne, tranche Maxime Crepin, product manager chez Decathlon Technology. En tant qu’enseigne spécialisée, c’est d’abord par nos collaborateurs que nous devons apporter une expertise », continue-t-il.
L’enseigne nordiste, qui mise donc en priorité sur ses vendeurs pour conseiller ses clients, a choisi d’installer des bornes en complément dans certains rayons pour répondre à une problématique spécifique. Sur ses 100 000 références, seule une toute petite partie rentre effectivement dans ses magasins. Pour des produits très volumineux comme les tables de tennis de table, Decathlon va exposer un seul modèle et disposer une borne en rayon présentant le reste de la gamme. « Que ce soit via l’application mobile sur le smartphone du vendeur, ou sur la borne en rayon, le client va pouvoir sélectionner des modèles, faire des comparatifs, accéder à des avis, regarder les disponibilités et les caractéristiques du produit directement en magasin, pointe Maxime Crepin. Sur un produit complexe et coûteux comme la table de tennis de table et pour lequel nous n’aurons pas forcément d’expert en magasin, la borne ou le smartphone nous permettent de fournir la bonne information au client et de l’accompagner jusqu’à l’achat du produit », poursuit-il.
Bornes D’extension De Gamme
Frédérick Baby-Marinpouy a lui aussi misé sur les bornes tactiles pour faire de l’extension de gamme. Avec son entreprise, Retail Lab, il a mis au point Ticket’Easy, une borne tactile qui adopte le look d’un distributeur automatique. Ticket’easy va venir occuper un mètre sur les 4 à 5 mètres de linéaires que prennent habituellement des produits comme les cartouches d’encre. Le dispositif présente au client les produits disponibles en stock dans le magasin. « Notre borne interactive possède un écran tactile sur lequel le client va pouvoir faire son choix à partir du stock du magasin, il va imprimer un ticket, payer en caisse et récupérer son produit », détaille Frédérick Baby-Marinpouy. Ce jeune entrepreneur a déjà équipé une dizaine de magasins Monoprix ou Système U pour le groupe Vertex. « Les cartouches d’encre, par exemple, sont un produit à forte valeur ajoutée et avec une marge inférieure à 10% pour le retailer. Elles vont représenter jusqu’à 12 à 15 000 euros de perte chaque année à cause des vols, énumère Frédérick Baby-Marinpouy. En installant notre borne, nous avons calculé que le chiffre d’affaires sur le rayon augmente et le magasin réalise un bénéfice net 1,7 fois supérieur sur le mètre linéaire en question, en incluant le prix de la borne et les 100% de démarque inconnue absorbés », poursuit-il. La solution s’adapte à de nombreux produits, comme par exemple les cartes Pokemon. Elle a pour objectif de rétablir les rayons qui ont quitté les magasins en raison d’un trop grand nombre de pertes et d’éviter que le trafic ne se reporte vers le site d’un pure player.
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Charlène Lermite – JDN – Mis à jour le 13/06/22 à 14:08